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    L’ICSI N’AUGMENTE PAS LE TAUX DE NAISSANCES VIVES CUMULÉ EN CAS D’INFERTILITÉ NON MASCULINE

    L’ICSI N’AUGMENTE PAS LE TAUX DE NAISSANCES VIVES CUMULÉ EN CAS D’INFERTILITÉ NON MASCULINE

    Résumé

    QUESTION DE L’ÉTUDE
    Quel est le taux de naissances vivantes cumulé après des cycles d’ICSI, par rapport aux cycles de FIV chez les couples souffrant d’infertilité non masculine ?

    RÉPONSE SOMMAIRE
    L’ICSI a entraîné un taux cumulatif de naissances vivantes similaire à celui de la FIV chez les couples souffrant d’infertilité non masculine.

    CE QUE NOUS SAVONS
    La procédure d’ICSI a été développée pour les couples souffrant d’infertilité masculine. On observe un recours accru à l’ICSI, quelle que soit la cause de l’infertilité. Les statistiques basées sur le cycle montrent ne montrent pas de différences sensibles des taux de grossesses après le recours à l’ICSI et la FIV, chez les couples souffrant d’infertilité non masculine. Cependant, des données probantes indiquent que l’ICSI est associée à un risque accru d’issues périnatales indésirables.

    CONCEPTION DE L’ÉTUDE, TAILLE, DURÉE
    Une cohorte basée sur un population de 14 693 femmes, qui ont eu leur tout premier cycle stimulé avec fécondation réalisée pour au moins un ovocyte par FIV ou ICSI entre juillet 2009 et juin 2014 à Victoria, en Australie, a fait l’objet d’une étude rétrospective. Les issues de la grossesse et de l’accouchement suite à une FIV ou une ICSI ont été enregistrées pour le premier prélèvement d’ovocytes (cycle de stimulation avec embryons frais et cycles de décongélation associés) jusqu’au 30 juin 2016, ou jusqu’à ce qu’une naissance vivante soit obtenue, ou jusqu’à ce que tous les embryons provenant du premier prélèvement d’ovocytes aient été utilisés.

    PARTICIPANTS/MATÉRIELS, CADRE, MÉTHODES
    Les caractéristiques démographiques, de traitement et les données sur les résultats qui en résultent ont été obtenues auprès de la Victorian Assisted Reproductive Treatment Authority. Les éléments de données de l’ensemble de données VARTA ont été collectés dans toutes les cliniques de fertilité de Victoria. Les femmes ont été regroupées selon qu’elles avaient subi une FIV ou une ICSI. Le critère de jugement principal était le taux cumulé de naissances vivantes, défini comme les accouchements vivants (au moins une naissance vivante) par femme après le premier prélèvement d’ovocytes. Un modèle de survie en temps discret a été utilisé pour évaluer le taux cumulé de naissances vivantes après réalisation d’une FIV ou d’une ICSI. L’ajustement a été effectué en fonction de l’année de traitement au cours de laquelle la fécondation a eu lieu, de l’âge de la femme et de son partenaire masculin au premier cycle de stimulation, de la parité et du nombre d’ovocytes récupérés au cours du premier cycle de stimulation.

    PRINCIPAUX RÉSULTATS ET RÔLE DU HASARD
    Au total, 4 993 femmes ayant subi une FIV et 8 470 femmes ayant subi une ICSI ont eu 7 980 et 13 092 transferts d’embryons, entraînant respectivement 1 848 et 3 046 naissances vivantes. Environ un cinquième des femmes (19,0% du groupe FIV contre 17,9% du groupe ICSI) ont subi trois cycles ou plus au cours de la période d’étude. Pour les couples ayant obtenu une naissance vivante, le délai médian entre le prélèvement d’ovocytes et la naissance vivante était de 8,9 mois dans les deux cas de FIV (plage : 4,2–66,5) et groupe ICSI (plage : 4,5 à 71,3) (P = 0,474). Le taux de fécondation par prélèvement d’ovocytes était plus élevé dans le groupe FIV que dans le groupe ICSI (59,8% contre 56,2%, P < 0,001). Le taux cumulé global de naissances vivantes était de 37,0% pour le groupe FIV et de 36,0% pour le groupe ICSI. La probabilité globale d’une naissance vivante pour les femmes ayant subi une ICSI n’était pas significativement différente de celle des femmes ayant subi une FIV [ratio de risque ajusté (AHR) : 0,99, 95% CI : 0,92–1,06]. Chez les couples dont la cause de l’infertilité était inconnue, l’infertilité non masculine (facteur féminin uniquement ou infertilité inexpliquée) a été rapportée à hauteur de 64,0% dans le groupe FIV et de 36,8% dans le groupe ICSI (P < 0,001). Parmi les couples souffrant d’infertilité non masculine, l’ICSI a entraîné un taux cumulé de naissances vivantes similaire à celui de la FIV (AHR : 0,96, IC à 95% : 0,85 –1,10).

    LIMITES, MOTIFS DE PRUDENCE
    Aucune donnée n’était disponible concernant les protocoles et processus spécifiques à la clinique en matière de FIV et d’ICSI, ni sur l’impact potentiel de ces aspects techniques sur les résultats cliniques. Les causes d’infertilité signalées étaient basées sur la classification du clinicien traitant, susceptible de varier d’un clinicien à l’autre.

    IMPLICATIONS PLUS LARGES DES RÉSULTATS
    Cette étude basée sur la population a révélé que l’ICSI entraînait un taux de fécondation plus faible par ovocyte prélevé et un taux de naissances vivantes cumulatif similaire à celui de la FIV conventionnelle. Ces données suggèrent que l’ICSI n’offre aucun avantage par rapport à la FIV conventionnelle en termes de taux de natalité vivante, chez les couples souffrant d’infertilité non masculine.

    FINANCEMENT DE L’ÉTUDE/INTÉRÊT(S) CONCURRENTIEL(S)
    Aucun financement spécifique n’a été reçu pour entreprendre cette étude. Il n’y a pas de conflit d’intérêts, hormis le fait que M.B. est actionnaire de Genea Ltd.

    NUMÉRO D’ENREGISTREMENT DE L’ESSAI
    N/I.

    Mots clés : procréation assistée, ICSI, FIV, résultat FIV/ICSI, infertilité, infertilité non masculine, infertilité masculine, taux cumulés, naissances vivantes
    Thème : fécondation fécondation in vitro infertilité ovocytes injections de spermatozoïdes, naissance vivante intracytoplasmique
    Issue Section: Reproductive epidemiology

    Source: https://academic.oup.com/humrep/article-abstract/33/7/1322/5036092?redirectedFrom=fulltext